L'arriere pays de Genève

Publié le par Cabaret






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À toutes les époques, les productions
agricoles de la basse vallée de l'Arve étaient
destinées en partie à Genève; J-P. Leguay cite
 une étude de Pierre-Roger Gaussin évoquant
« les terrains conquis sur l'Arve consacrés aux
 cultures maraîchères dans le
Faucigny autour de Contamine-sur-Arve, de Ville-la-Grand
  et cela dès les XIe et XIIe
siècles.

 


Il ajoute: « Genève tire profit des ressources
 de son arrière-pays et de son
sous-sol (pierre et argile). Elle commercialise
 du bois, des céréales, du vin, des produits
laitiers pour les villae de l'évêque, des chanoines
 et des familles nobles des alentours .
La région d'Annemasse contribue au
 ravitaillement régulier de Genève en vin,
volaille, oeufs, bétail, produits laitiers, bois.

 

 

« Les gens du Moyen Âge sont par
nécessité de gros consommateurs de céréales sous
diverses formes, le pain surtout, les bouillies,
 les galettes. Les différentes sortes de blé et
le seigle occupent les plus grandes surfaces,
 mais aussi l'orge, le millet qui peuvent également
servir à la nourriture des animaux.
 Les excédents sont écoulés à Genève et
même à Lyon; la région vend même parfois
 des céréales en Maurienne et Tarentaise.
Les rendements des céréales sont faibles,
trois fois en moyenne la semence. On cultive
aussi les fèves, les pois, les lentilles .










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" un potier au début du 16eme siecle "




 

Les légumes « ne sont guère appréciés,
 saufle choux "le roi des jardins", les navets, les
poireaux et quelques salades , et aussi
les raves. Les noyers fournissent l'huile. La vigne
couvre une partie de la colline de Monthoux, le pied
 des terrasses de l'Arve, les coteaux du
Foron à Ville-la-Grand, ou de la Géline à Monthoux.
 On cultive aussi le chanvre dont les
moulins actionnent les battoirs à Ville-la-Grand
 ou Etrembières (au pied des Eaux Belles).
Mais nous sommes dans l'arrière-pays urbain
 de Genève où l'on pénètre très vite
dans la campagne. Les bourgeois « possèdent
 des vergers, des jardins, des prés, des clos de
vigne qui sont pour eux de solides placements
 On élève des bovins sur les "paquis",
les "bougeries" autour de Genève » pour la boucherie.
 « Les paroisses circonvoisines de
Genève servent déjà de "banlieues maraîchères" et
 "laitières" et aussi de carrières à
matériaux de construction pour une ville qui
 se développe beaucoup aux XIVe et XVe siècles.










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" gravure de 1603 representant Genève et sa région "







Sourçe ...... Guy Gavard " L'histoire d'Annemasse"
edit. La  Fontaine de Siloé

Publié dans Vie civile et rurale

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