Cocherel - 1364

Publié le par Cabaret



La bataille de Cocherel a lieu le 16 mai 1364 entre Charles V de France dont l'armée est commandée par Bertrand du Guesclin et Charles II de Navarre dont les troupes sont sous les ordres du captal de Buch (Jean de Grailly) ainsi que des archers anglais sous Blancbourg et Jouel et des routiers.

 


Forces en présences
Pour les Anglo-Navarrais : 6 000 hommes dont environ trois cents archers ;

Arnaud-Amanieu d'Albret (routier)
Pour Du Guesclin : des chevaliers bourguignons (dont Jean de Vienne), bretons et gascons ; il dote ses hommes de lances raccourcies, maniables pour le combat rapproché et s'emploie à éviter d'être en contact avec les archers anglais dont la réputation n'était plus à faire.

Prémices
À partir de ses possessions normandes, Charles le Mauvais avait initié un blocus de Paris. En réaction Charles V requiert de Du Guesclin de dégager la Seine.

Le captal de Buch réunit toutes les garnisons navarraise à sa disposition le 14 mai 1364 à Évreux afin de marcher contre le Breton. Ce dernier est parti le 11 mai de Rouen avec une troupe de taille équivalente.

Plutôt que de couper la route à son adversaire, le captal, arrivé le 15 mai à Cocherel, dispose ses troupes suivant la stratégie anglaise sur une éminence voisine qu'il fait fortifier. Il s'agit de la colline du Bois de la Ronce à 2 km du bourg.








Pendant qu'ils se fortifient, les troupes de Du Guesclin arrivent à Cocherel et disposent leur campement sachant que les Navarrais préféreront tenir leur réduit fortifié que de tenter un coup de main.

Condition météorologiques
Plein soleil. Les Anglo-Navarrais profitent de l'ombrage du bois de la Ronce, les Français doivent se faire porter de l'eau de l'Eure qui traverse Cocherel.

Ordre de bataille
Les Anglo-Navarrais sont disposés en 3 batailles : la première avec les Anglais et les archers, aux ordres de Jean Jouel, la seconde menée par Jean de Grailly et la troisième par Bascle de Mareuil. L'étendard du captal, point de ralliement est disposé près d'un buisson épineux avec une garde de 60 hommes.

Les Français sont scindés en 3 batailles et une réserve : Du Guesclin commande celle qui fait face à Jean du Grailly, le comte d'Auxerre commande la seconde et Arnaud de Cervole l'archiprêtre la troisième. Pour simuler une armée plus importante Du Guesclin fait placer de nombreux étendards supplémentaire. L'arrière-garde se compose essentiellement de Gascons avec pour mission de prendre l'adversaire à revers et de lui capturer son étendard.



baçinet de type "klapvisor" conservé en allemagne



La bataille
La matinée se passe en négocations entre les camps, à l'intérieur des camps (choix tactiques, cri de guerre, etc.). Le captal de Buch fait croire aux Français qu'un renfort doit lui parvenir, quelques 1500 hommes supplémentaires, pour inciter les Français à se lancer à l'assaut. En effet les Anglo-Navarrais tiennent à rester sur leur positions et les Français, avertis des précédentes défaites (bataille de Poitiers) savent qu'une charge leur serait défavorable.

 

Du Guesclin, arrivé aux environs de 15 h, décide à son tour de feinter. Au son des trompettes, sa propre bataille commence à se retirer en arrière de l'Eure - cependant que les deux autres batailles restent face aux Anglo-Navarrais. À ce moment, Jean Jouel qui croit à cette retraite décide de faire charger sa bataille.

À ce moment Du Guesclin fait faire volte-face à ses hommes. La troupe de Jouel se trouve submergée par les trois batailles françaises et ses archers interviennent trop tard, alors que le combat est au corps-à-corps.

Un groupe de trente chevaliers gascons de l'arrière-garde, après avoir contourné le dispositif anglo-navarrais, capture le captal et son étendard.

Baudouin, gouverneur de Lille, grand maître des arbalétriers de France est tué de même que Bascle de Mareuil et Jean Jouel. Privés de leurs chefs, les Anglo-Navarrais finissent par battre en retraite.

Pierre de Sacquenville est fait prisonnier. Il est supplicié à Rouen.


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