La Bataille de Varey - 1325

Publié le par Cabaret

Au Moyen-âge, les guerres féodales ont fait rage dans le Bugey comme ailleurs. Les plus connues sont celles des comtes de Savoie contre les Dauphins du Viennois pour la possession du Bas-Bugey aux XIIIème et XIVème siècle. Voici le récit de la bataille de Varey telle que la décrit Lateyssonnière dans ses Recherches Historiques sur le Département de l'Ain.

Depuis quarante ans, les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois luttaient pour la possession du Bas-Bugey.

En 1325, Edouard comte de Savoie, voulut faire contre ses ennemis une campagne plus importante que les précédentes ; il donna rendez-vous à Bourg-en -Bresse à tous ses vassaux et alliés. Eudes, duc de Bourgogne, lui envoya des troupes sous la conduite de Robert, comte de Tonnerre, son frère ; Jean de Chalon lui en amena aussi, ainsi que le comte d'Auxerre ; Guichard VIII, sire de Beaujeu, lui amena six vingt hommes d'armes.

" cerveliere italienne 1320 "

Edouard résolut de prendre le château de Varey qui appartenait à Hugues de Genevois, seigneur d'Anthon. Le comte de Savoie partit de Bourg avec une armée brillante et un grand nombre de machines de guerre, tant pour battre les murailles de ce château que pour y lancer des pierres et des traits. Le siège commença par quelques combats près des murs du château, entre sa garnison et les assiégeants. Bientôt ceux-ci l'investirent et disposèrent leurs machines ou leurs engins autour des murailles. Des béliers armés de têtes de fer les ébranlèrent ; d'autres machines lancèrent d'énormes quartiers de pierre qui brisaient les toits des tours et enfoncèrent les planchers. Le commandant du château se voyant attaqué avec une telle furie, convint de se rendre dans dix jours, s'il n'était secouru avant ce terme.

Mais le Dauphin arrivait avec une armée considérable au secours de son parent, qui était en même temps son vassal. Le comte de Genevois, propriétaire du château attaqué, Jean de Châlon, seigneur d'Arlai, et d'autres, commandaient sous les ordres du jeune Dauphin.

Il s'approcha avec son armée, par Ambronay.

Edouard, qui ne croyait pas que le Dauphin fut si près, ne se tenait point sur ses gardes, et les Savoisiens, surpris, furent d'abord repoussés jusque dans leur camp. Mais le fils du duc de Bourgogne et Edouard soutinrent l'effort des assaillants, remirent de l'ordre parmi leurs troupes et repoussèrent à leur tour, l'avant-garde ennemie. Il y avait parmi les alliés des Savoisiens, un chevalier nommé Barbançon, sorte de géant, monté sur un cheval de grandeur prodigieuse et armé d'une massue de cuivre dont il assommait tout ce qui se présentait devant lui. Le seigneur de Baux et un autre dauphinois se réunirent pour l'attaquer. Le Dauphinois tua le cheval du Barbançon qui tomba dessous, et le seigneur de Baux l'assomma avec sa propre massue de cuivre.

Homme d'arme , reconstitution par la compagnie " Guelde Delphina "

 

Le Dauphin qui avait rallié ses troupes, réussit à mettre les Savoisiens en face du soleil ; il se défendirent mal et la bataille fut perdue pour eux. Les belles tentes et le riche bagage du comte Edouard furent pillés. Un grand nombre des ses alliés furent pris, Le comte de Savoie lui-même avait été pris par le sire de Tournon et Auberjon de Mailles, lorsqu'il fut dégagé par Guillaume de Bocsozel, son fils Hugues et le seigneur d'Entremont, qui tuèrent Auberjon au moment où on allait dépouiller le comte de son bassinet et le firent s'échapper par le pont d'Ain. Les chroniques du temps nous disent que "l'ost de Savoye fut bellement desconfit".

 

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A
Quelle idée saugrenue d'avoir choisir une couleur de texte jaune sur fond blanc ce qui rend la lecture quasi impossible.
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