Pavie 1525

Publié le par Cabaret


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LE DESASTRE DE PAVIE

 
L'Italie donne une impression de richesse et d'opulence, elle est l'eldorado de l'époque,
 la France lorgne sur cet espace qui pourrait lui offrir de nouvelles opportunités.
Toutes ces richesses ont donné le tournis aux rois de France depuis Charles VIII
 jusqu'à François 1er. La région de Milan, le Milanais, a été plusieurs fois conquise,
 puis perdue et enfin reprise, il n'en reste pas moins qu'en ces temps de 1520,
 elle offre ses charmes aux soldats français. François 1er n'a pas arrêté de faire valoir ses droits
 sur le Duché de Milan. En plus, il avait un allié de poids,
sa victoire de Marignan en 1515; lui avait donné un certain prestige.




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"Charles VIII"

 

Il y avait une haine farouche entre Charles Quint et François 1er, en effet, ce dernier avait
 essayé de ceindre la couronne impériale, or il échoua et Charles Quint récupéra l'empire.
La lutte à mort entre les deux avait pris naissance lors de cette première passe d'armes verbale.
Voulant profiter d'un avantage conjoncturel, François 1er lança l'offensive.
 Il fît préparer 3 armées, l'une commandée par Odet de Foix, il devait progresser vers Milan.
 Une seconde armée sous les ordres de Guillaume Gouffier,
 cette armée devait tenir les Pyrénées. Et enfin, la troisième armée sous
la responsabilité du roi lui même, il parti vers le Nord où son fidèle Bayard défendait
la ville de Mézières contre les assauts répétaient des troupes de Charles Quint.

 

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Le Milanais avait été perdu en 1522, car Lautrec avait été écrasé par les impériaux de Frundsberg,
 Henri VIII en profitant de cette défaite pour se rallier à Charles Quint. Une très grande partie
de l'Europe était contre la France. Mais François 1er
 qui avait stabilisé les frontières de Flandres et des Pyrénées décida de se tourner complètement
 vers l'Italie. Mais le commandement de l'armée qu'il avait confié à Bonnivet, armée de 25000 fantassins
 et une cavalerie de 1500 cavaliers. Les troupes impériales ont pulvérisé Bonnivet à Rebecco puis
 plus tard à Romagnano. Quant à l'arrière garde, qui était sous
 les ordres de Bayard, elle se débrouilla bien. Bonnivet repassa
les Alpes dans un piteux état, pressé par les hommes de Charles Quint, qui envahirent la Provence
 mais s'arrêtèrent devant Marseille puis ils durent se replier.




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"armet 1530 conservés en allemagne"




François 1er prend alors la tête des troupes, il recompose une armée de 30 000 hommes de troupes
 et de 9 000 cavaliers accompagné d'une artillerie très imposante. Après avoir traversé les Alpes,
 il se dirige vers le Milanais. Il est convaincu qu'il peut refaire Marignan,
 après une victoire sans grand panache, il fait le siège de la vile de Milan.
Cette ville est défendue par environ 10 000 hommes qui sont commandés par un homme d'expérience.
 François 1er dispose son armée autour de la ville, les escarmouches
 succèdent aux embuscades mais la ville tient toujours. Mais pendant ce temps,
 une armée commandée par Lannoy et Boubon s'approche de Pavie,
 elle est forte d'environ 20 000 hommes.
 Aucun affrontement entre cette armée et celle de François 1er,
 chacun essayant de déjouer les plans de l'autre, de l'impressionner.
L'armée de François 1er fait peur, elle impressionne. Les impériaux, à l'origine,
 n'avaient pas décidé d'en découdre avec les français. Lorsque l'on regarde l'histoire,
 on peut s'apercevoir, que François 1er, qui assiégeaient la ville de Milan se retrouve
 à son tour assiégé par les impériaux de Lannoy et du connétable de Bourbon.
 Le terrain est plat, des canaux bordent les différentes parties du terrain.
 Le camp opposé n'est pas dans une meilleure situation car ils hésitent à donner l'assaut.
 Mais ils ont convenu d'un plan, s'emparer du château où François 1er séjournait,
 ce dernier l'a délaissé pour ravitailler ses troupes. Les hommes de Charles Quint font une brèche
 dans les défenses du château, ils se heurtent aux gardes suisses
 mais le château est perdu ainsi que l'artillerie. François 1er décide
 alors de charger avec ses gentils - hommes et des ordonnances,
la cavalerie légère de Lannoy est complètement pulvérisé mais leur charge est stoppée car l'infanterie
 française ne suit pas. Les arquebusiers espagnols passent alors à l'attaque et abordent le flanc gauche des français. 

L'aile droite française est enfoncée car prise en tenaille.
 D'un coté des chevaliers français qui sont bloqués au centre,
 ils sont arrosés par les arquebusiers et décimés, de l'autre les troupes allemandes des Lansquenets,
 alliés des français, se font massacrer sur place pour tenir l'aile droite.
 Des noms prestigieux comme La Palice, Lescun, Saint - Séverin sont attrapés, égorgés, massacrés.
 Le roi François 1er tombe à terre mais résiste et tue à tour de bras,
 se colosse de 2 mètres étripe plus qu'il ne peut. Bonnivet essai de lui venir en aide et se fait tuer à son tour.
 Seuls intacts dans les rangs français, les suisses, mais ils battent en retraite car ils sont dispersés en effet,
la garnison de Pavie est sortie,
 malgré la perte d'environ 6000 hommes pour traverser le Tessin.

Entouré de braves, le roi François 1er résiste tant bien que mal, mais il a été reconnu,
 les espagnols essaient de le tuer, il tombe à a terre pour la troisième fois,
 au moins, mais cette fois il ne peut se relever, il est sauvé par Lannoy qui l'emporte couvert
 de sang et de blessures. L'armée française a perdu plus de 10 000 hommes en moins de 2 heures,
presque tous les chefs et une grande partie de la cour ont aussi péri.
 François 1er se retrouve enfermé à la Chartreuse de Pavie,
 il écrira à sa mère Louise de Savoie qui sauvera le royaume de France.
 
 

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