Sempach 1386

Publié le par Cabaret

 

 

 

 





Vers 1380, les villes confédérées (Lucerne ou Berne par exemple) abandonnent
 la prudence adoptée au lendemain des alliances avec les Waldstaetten et entament
 une attitude expansionniste qui finit par irriter Léopold III d’Autriche.
 Lorsque Lucerne accorde sa protection à l’Entlebuch et à Sempach,
 Léopold décide d’intervenir (il était en outre motivé par des expéditions guerrières
 datant de 1385-1386 menées par les Zurichois contre Rapperswil,
par les Zougois à St-Andreas, et par les Lucernois).
 Les petits seigneurs des environs (Souabe, Alsace, Argovie)
 se joignent au duc. Le choc a lieu le 9 juillet 1386, près de Sempach.
 Les Lucernois (aidés par des gens d’Uri, Schwytz et Unterwald)
finissent par l’emporter. Léopold perd la vie dans la bataille.

 

 

 


Cette victoire inattendue de bourgeois et des montagnards
 sur la noblesse à un retentissement européen.
 Pour les Habsbourg, c’est un désastre, leur puissance dans la région du nord des Alpes
 s’effondrent petit à petit. Berne liquide les possessions autrichiennes dans l’Oberland et,
 avec Soleure, celles du sud du Jura. Lucerne s’étend également au détriment des Habsbourg,
 Glaris s’impose dans la bataille de Näfels, le 9 avril 1388,
 et devient définitivement membre de la Confédération.

 

 

" épée batarde et bassinet - 1380 "

 

Cependant, l’Autriche n’est pas encore complètement à terre, en 1393 Zurich conclu
à nouveau une alliance avec l’Autriche, mais suite aux pressions confédérées
 et à des troubles au sein de la ville, Zurich retourne dans l’orbite confédérale.
 C’est le Convenant de Sempach qui caractérise le mieux se retour zurichois,
 conclu en 1393, il insistait particulièrement sur la conduite
 de la guerre (règles presque jamais respectées). Le problème que soulève
 le Convenant de Sempach est celui de l’intégration.
En 1394, la Paix de Vingt Ans fut conclu avec l’Autriche. 

 

 

"fresque de la bataille se trouvant dans la chapelle de Sempach"


"klapvisor de la fin du 14eme" 

 

Revenons un peu en arrière pour mieux comprendre la genèse de cette bataille.

 

A la mort de Rodolphe Brun, en 1360, la ville de Zurich se tourna résolument
 du côté de l’empereur, l’Autriche perdait là un allié précieux. Charles IV, l’empereur,
 conclu divers traité avec Berne, Zurich et
 les Waldstaetten à qui il confirmait leurs libertés.
 Le Habsbourg, Rodolphe IV, mourrait en 1365, ne laissant que deux jeunes fils.
Le vent tournait pour l’Autriche. Profitant de la faiblesse habsbourgeoise,
les Schwytzois mirent Zoug au pas (1365).
 L’Autriche réagit mollement et la paix fut rapidement signée (paix de Torberg).

 

Le 7 octobre 1370, la Charte des prêtres (nom du XVIe), Pfaffenbrief,
représente un pas décisif : la fixation du droit n’est plus du ressort
 exclusif de chaque contractant mais elle revient, sur certains points,
 à l’ensemble des confédérés. Désormais la notion de Confédération peut être utilisée
 sans réserve (c’est aussi à ce moment
 que l’on voit apparaître l’expression unser Eydgnossenschaft).
 De plus, dans cette « première convention commune »,
 il était indiqué que les vassaux de l’Autriche sur territoire confédéré devaient
 aussi prêter serment d’allégeance aux Confédérés
 et qu’en cas de conflit ce serment prévalait sur tout autre !

 

Malgré tout, les différents opposants les villes et les cantons ruraux
 n’ont pas disparu (Zurich et Schwytz à propos de Zoug).
La suite des événements verra la guerre de Berthoud et l’antagonisme des classes.

  

"armoirie des Habsbourg"






IRHT-085661-p.jpg

 "enluminre tirée des "chronique de france" de Froissard représentant une bataille du fin 14eme siecle" 






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"bec de passereau typique de la fin 14eme"

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